Les visas



- Procédures pour les obtenir -

KIRGHIZISTAN             CHINE             VIETNAM             LAOS             CAMBODGE             THAÏLANDE             BIRMANIE

Les formalités administratives pour obtenir ces fameux sésames peuvent parfois être semés d’embûches et causer une perte de temps considérable. Il faut souvent adapter l'itinéraire pour obtenir ce petit tampon sur son passeport. Comme décidément rien n'est simple, ces formalités peuvent rapidement changer et pour un même visa, les tarifs, les procédures et les documents requis peuvent changer du tout au tout selon le lieu où nous faisons la demande, et le seul moyen d’avoir les bonnes informations est de passer un coup de fil ou de se déplacer sur place (je vous l'accorde, c'est pas le plus simple pour s'organiser ou préparer un itinéraire...)

 

Les sites des ambassades et du ministère des affaires étrangères donnent toutefois pas mal d'infos sur la nécessité d'obtenir les visas et comment les obtenir depuis la France. Le site tourdumondiste a également rédigé un article assez complet (et mis à jour en 2016) sur les formalités par pays.

 

On va quand même ici essayer de donner des nouvelles fraiches (2016) sur l'obtention des visas pour les pays que nous traversons. Nous mettrons les infos à jour au fur et à mesure de l'obtention des visas.

Kirghizistan

On commence par le plus simple! Depuis 2012, les citoyens français sont dispensés de visa pour entrer au Kirghizistan pour les séjour de moins de 2 mois. Youpi!!

Chine

LE CASSE TÊTE DES VISAS CHINOIS

Pour entrer en Chine, ça se complique sérieusement...Les Chinois ne nous laissent pas entrer comme ça sur leur territoire : obtenir le visas Chinois est un vrai casse tête!

 

Le visa touristique Chinois peut se demander au maximum 3 mois avant l'entrée dans le pays (valide 90 jours à partir de la date d'émission). En France, depuis quelques années, il est nécessaire de passer par un des centres de visas situés à Paris ou Marseille. Il n'est pas possible de faire la demande par correspondance, à moins de passer par une agence spécialisée qui facturera des frais de service.

 

Nous avons donc profité d'un weekend en région Parisienne pour aller faire notre demande. Un rendez vous est indispensable pour la dépose du dossier. Le visa est ensuite à retirer à l'agence une dizaine de jours plus tard. Par pratique quand on habite à l'autre bout de la France, mais heureusement, une tierce personne peut déposer le dossier ou récupérer le visa (merci papa!).

 

La liste des documents à fournir est hallucinante : en plus des classiques formulaires, passeports et photos, les autorités Chinoises veulent s'assurer que nous sommes juste de passage et que nous avons bien l'intention de rentrer chez nous. Nous avons donc besoin de joindre :

Les documents détaillant l'itinéraire :

Un billet d'avion aller-retour : ça commence bien! Mais comment fait-on quand on prévoit de rentrer et/ou de sortir du pays à vélo! Et bien, le visa du pays d'avant et celui du pays d'après semble pouvoir faire l'affaire.

Des réservations d’hôtel des villes où nous prévoyons de séjourner. Pas très pratique quand on veut faire du camping sauvage! A défaut, une lettre d'invitation d'un résident (Chinois ou étranger) peut suffire. Mais attention, ça ne rigole pas, lui aussi doit décliner son identité complète, et indiquer le détail de l'itinéraire, des visites, les logements prévus...

Il semblerait que le mot "improvisation" ne fasse pas partie du vocabulaire Chinois... on est pas dans la m...!

Une attestation d'assurance qui montre que s'il t'arrive quelque chose, tu ne vas pas leur rester sur les bras...

Un certificat de travail ou une attestation de revenus (pour être bien sur que tu auras quand même de l'argent à dépenser).

Avec tout ça, on peut espérer obtenir un visa de 30 jours, éventuellement renouvelable sur place. Pas très confortable pour nous puisque l’itinéraire prévu nécessite de rester plus d'un mois. ça implique donc de devoir attendre quelques jours dans une ville sans forcément grand intérêt. Généralement, ça ne se passe pas trop mal d'après ce qu'en disent les voyageurs mais on n'est pas à l'abri de se voir refuser la prolongation et de devoir quitter le pays illico presto. Autant vous dire qu'on a pas très envie de jouer avec les Chinois. 

 

Bref, le visa Chinois, ça se gagne!

 

ET SI ON DEMANDAIT UN VISA DE 60 JOURS?

On a lu sur quelques blogs qu'il y avait un petit espoir d'obtenir directement un visa de 60 jours en préparant un dossier béton. Challenge accepted! On va blinder notre dossier...

Billets d'avion : En théorie, le visa Vietnamien (pays suivant dans notre liste) que nous venions tout juste de récupérer devait suffire pour justifier que nous quitterions bien la Chine. On a voulu assurer le coup avec une réservation bidon émise par un copain qui travaille dans une agence de voyage (merci Greg!)

Itinéraire détaillé : nous avons  préparé un super itinéraire, de Pékin à Shanghai, en passant par le Sichuan et le Yunnan (faut pas trop déconner non plus, on a fait en sorte que ça ressemble le plus possible à notre itinéraire réel), épluché le lonely planet pour savoir ce que nous allions visiter, étudié les horaires de train et réservé des hôtels sur "booking", en prenant soin de s'assurer que l'annulation était gratuite (bon ok, on a merdé, dans le lot, il y en a un qui n'était pas remboursable). On a détaillé au jour le jour les étapes, les trains que nous "comptions" prendre, les hôtels où nous avions "prévu" de dormir et les lieux que nous "voulions" visiter. On a imprimé toutes les réservations pour les ajouter au dossier

Attestation de revenus : nos trois derniers bulletins de salaire ont suffit

On s'est donc pointés à notre rendez-vous, pleins d'espoir, avec notre dossier plus que complet. La fille du guichet nous annonce direct : "ah mais vous pouvez pas faire une demande pour 60 jours, le visa touristique, c'est 30 jours. La seule possibilité, c'est de ressortir du pays. Mais vous pouvez aller à Hong-Kong et revenir par exemple , c'est facile". T'as raison, on va faire un détour de 3000 km à vélo! On se démonte pas, on sourit, on dit qu'on savait pas, qu'on a déjà tout réservé, blabla... Une lueur d'espoir apparait : elle épluche notre dossier, le montre à sa collègue pour rigoler en Chinois (comment ça notre itinéraire vous fait marrer?) et s'absente quelques instants pour poser une question à son chef. Elle revient quelques minutes plus tard en nous disant qu'elle va faire la demande pour 60 jours mais que la décision finale revient au consul et que rien n'est gagné. On repart satisfaits, il n'y a plus qu'à croiser les doigts, verdict dans une semaine.

 

Nous ne saurons jamais si tout ce que nous avons fait était vraiment utile mais nous avons obtenu notre visa de 60 jours. Quel soulagement, une contrainte en moins! Tout ça pour le même prix que le visa de 30 jours, soit 126 € chacun + quelques heures pour préparer un voyage que nous ne ferons pas.

 

Mais nous savons maintenant qu'il existe une armée en terre cuite à Xi'an et qu'une chambre d’hôtel nous attend le 04 novembre à Shanghai, si jamais nous changions d'avis.

Vietnam

Depuis le juillet 2015, les ressortissants français sont dispensés de visa pour un séjour n’excédant pas 15 jours. Pour les plus longs séjours, un visa est obligatoire.

 

Le visa est à demander à l'ambassade du Vietnam à Paris (jusqu'à un an avant le départ) mais la demande peut se faire par correspondance. Le visa est valable 30 jours à partir de la date choisie.

 

Nous avons fait la demande par correspondance (seulement un formulaire et un chèque à envoyer) et sommes allés récupérer les visas 15 jours plus tard directement à l'ambassade. Il est aussi possible d'envoyer les passeports et de se les faire renvoyer, auquel cas il faut joindre une enveloppe affranchie pour le retour. Tous les renseignements sont disponibles sur le site de l'ambassade du Vietnam.

 

Le visa Vietnamien nous a couté 65 € par personne.

Laos

Le visa Lao peut se faire directement à l’arrivée dans le pays, que ce soit à une frontière terrestre ou à l’aeroport. Son prix varie en fonction de la nationalité. Pour les français, il est de 30 $, mais de ce qu’on a entendu ou vécu, il est courant que des frais supplémentaires soient appliqués aux frontières terrestres. Dans tous les cas, le visa est valable 30 jours. La frontière où nous sommes entrés entre Dien Bien Phu et le Muang Khua, est réputée pour être l’une des plus corrompues. Nous n’avons pas réussi à échapper aux divers frais demandés, et ce malgré notre patience et notre insistance. Nous avons du débourser près de 5 $ supplémentaires chacun, pour le visa, le tampon et un fond de tourisme. Et encore, nous avons échappé à la prise de température et le supplément week-end… Le système est très bien rodé puisque les frais sont même affichés “officiellement” sur les guichets.

A l’aéroport par contre, il n’y a pas ce problème de frais de service. On paye 30$, rien de plus.

 

RENOUVELLEMENT

Il est très facile de faire prolonger son visa jusqu’à un mois supplementaire. Nous avons fait notre extension de visa à Luang Prabang, au bureau de l'immigration. La procédure est rapide (24h suffisent) et coûte 20 000 kip par jour supplémentaire + 5$ de frais de service et une photo d’identité. Il est également possible de le faire à Vientiane, et peut être même à Pakse (à vérifier).

L’autre solution, pour les plus longues durées, consiste à sortir du Laos et d’y re-rentrer avec un nouveau visa. Particulièrement facile à Vientiane (à ce qu’on a entendu), étant donné la frontière avec la Thaïlande toute proche.

Cambodge

Le visa Cambodgien peut être obtenu à l’entrée dans le pays. Il coûte 30$ pour 30 jours. Tout comme les Lao, les douaniers Cambodgiens sont eux aussi corrompus et n’hésitent pas à demander quelques $ supplémentaires pour les tampons (5$ à la frontière avec le Laos). Contre toute attente (on nous avait dit qu’ils étaient plutôt coriaces à cette frontière), nous avons (rapidement) réussi à y echapper. 

Thaïlande

La France fait partie des pays autorisés à entrer en Thaïlande sans visa pour un séjour touristique de moins de 30 jours si entrée par voie aérienne ou 15 jours par voie terrestre (30 jours pour  les pays G7 et donc la France). Plus d'infos sur le site de l'ambassade de Thaïlande.

Nous n'aurons donc pas besoin de visa pour la Thaïlande.

Birmanie

Jusque récemment, il était indispensable de faire la demande de visa Birman auprès de l'ambassade. Il est désormais possible de faire une demande de e-visa via internet, ce qui simplifie grandement la procédure. La demande doit se faire sur le site du ministère de l'immigration Birman.

Le visa étant valable 3 mois à partir de la date d'émission, la possibilité de faire la demande en ligne nous a évité d'avoir à en faire la demande sur la route et attendre inutilement le précieux papier dans une ville où nous n'avions pas forcément l'intention de rester.

 

Le visa touristique coûte 50 $ pour une durée de 28 jours. Le formulaire à remplir comprend les renseignements classiques, une photo d'identité, l'adresse prévue au Myanmar (nous n'avions aucune réservation, une adresse d’hôtel bidon suffit), et le point d'entrée. Depuis peu, il est possible d'entrer par voie terrestre, à Tachileik, Myawaddy ou Kawthaung. Le site précise qu'il vaut mieux entrer à la frontière indiquée dans la demande mais n'exclue pas la possibilité d'entrer par une autre. Pour sortir du pays, le poste frontière de Htikee est également possible.

 

Le délai d'obtention est de l'ordre de 3 jours à partir de la date de la demande. Il suffit ensuite d'envoyer la lettre d'approbation au poste frontière pour obtenir le tampon.

 

Ces infos datent de février 2017. Les procédures et points d'entrée sont susceptibles d'évoluer très vite, notamment en Birmanie. Il est donc préférable de vérifier ces infos sur les sites officiels.

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