Passage de frontières



Kirghizistan - Chine : Irkeshtam - Uluqchat

  • Étape 1 : Bye bye Kirghizistan

Un premier checkpoint une dizaine de kilomètres avant la frontière pour un rapide contrôle des passeports. La sortie du pays se fait juste après la ville frontière de Nura. En 2 minutes chrono, notre passeport est tamponné et nous sortons du pays.

  • Étape 2 : la mafia des taxis

Plusieurs checkpoint à passer sur les quelques km de nomans’land qui nous séparent du premier poste frontière Chinois. Là encore, le contrôle des passeports est rapide. Nous arrivons ensuite dans un grand bâtiment défraichit où nos bagages sont passés au scanner et nos passeports “confisqués”. A cette frontière, la douane se divise en 2 parties. Ce premier poste, puis un second, à Uluqchat, 140 km plus loin. Les étrangers n’ont pas le droit de circuler dans cette zone, et encore moins de la parcourir à vélo. On nous invite donc à négocier notre course avec l’un des taxis qui attend sagement les touristes à l’extérieur. Les berlines ne nous semblant pas très adaptées pour transporter 4 vélos et passagers, on tente de se diriger vers la file de camions pour échapper à cette mafia bien rodée. Mais on se fait vite rappeler à l’ordre, la douanière nous faisant comprendre que c’est interdit. On a pourtant entendu des récits de cyclo qui l’ont fait… peut être qu’il y a quelques temps, c’était encore possible. Nous négocions donc avec les quelques chauffeurs présents, pas franchement pressés de nous conduire. Ça tombe bien, nous aussi on a le temps et on leur fait bien comprendre qu’on est prêts à attendre looongtemps s’il le faut mais qu’on ne se fera pas arnaquer! Alice connaissant les prix, on campe sur nos positions et on obtient finalement assez rapidement un mini van pour nos vélos et les 2 vélos couchés d’Alice et Benoît. 100 yuans par personne et 50 yuans par vélo. S’en suit une partie de tetris pour tout faire rentrer, nous y compris. Nos passeports sont confiés au chauffeur, nous les récupérerons pour le prochain contrôle.

  • Étape 3 : interminable attente

Serrés comme des sardines dans notre mini van, on croise les doigts pour arriver au poste frontière avant la pause de midi et en finir au plus vite. Nous arrivons bien à 11h45, mais la douane est déjà fermée. On a pourtant passé la frontière Kirghize à la première heure, mais ça n’a pas suffit. Pas de permanence, nous devons attendre près de 3h avec autres militaires, camionneurs et touristes dans un bâtiment miteux. Les postes frontières ne sont jamais des endroits où il fait bon traîner, mais celui là, surpasse tout ce qu’on a déjà pu voir.

  • Étape 4 : Welcome to China

Lorsque la frontière ouvre enfin, on nous conduit jusqu’à un grand bâtiment, digne d’un aéroport moderne et le chauffeur nous rend nos passeports. A nous de jouer. On nous fait remplir un formulaire tout en chinois auquel on ne comprend pas grand chose, les bagages sont une nouvelle fois passés au scanner, on nous scrute minutieusement pour s’assurer que nous ne sommes pas des imposteurs et on vérifie la conformité de nos visas. Toute cette inspection se passe finalement assez rapidement (si ce n'est que Nico et Benoît ont eu le droit un petit interrogatoire chacun, l’un pour une mystérieuse page blanche dans son passeport, et l'autre parce que plus vieux, plus mince et plus barbu que sur sa photo officielle) et on nous rend assez vite nos passeports tamponnés. Nous rentrons en Chine sans même une question sur la nourriture que l’on transporte (alors que l'importation est interdite, comme nous le rappellent des affiches placardées partout) et sans un check-up complet de nos bagages et cartes mémoires. Easy! On s’en était pourtant fait toute une montagne...

 

Au final, nous avons été agréablement surpris pour notre entrée en Chine. On s’attendait à ce que ça soit un poil plus compliqué.

Par contre, malgré tous nos efforts, nous n’avons pas réussi à passer la frontière en moins de 7h.

 

A Uluqchat, nous n’avons pas trouvé de quoi changer de l’argent à proximité de la frontière mais en tournant un peu dans la ville, nous avons fini par trouver un ATM qui fonctionne avec nos cartes bancaires.

Chine - Vietnam : Hekou - Lao Cai

Comparé à l’entrée en Chine, en sortir, c’est presque trop facile. Le plus compliqué aura été de monter les vélos jusque dans les bureaux de la douane qui se situent à l’étage du poste frontière. Une douanière parlant anglais nous a immédiatement pris en charge, et en quelques minutes à peine, nous avions notre tampon de sortie.

Il a ensuite fallu redescendre tout notre barda pour aller traverser le pont qui sépare le Vietnam de la Chine. Le poste frontière vietnamien se situe juste de l’autre côté du pont. Les formalités d’entrée sont au moins aussi rapides que pour sortir de Chine, une simple vérification d’identité et du visa, et nous voilà à Lao Cai.

 

Il est possible de changer quelques yuans et dongs dès la sortie du poste frontière, au marché noir. Attention toutefois à ne pas se faire arnaquer : ça peut être utile de connaître le taux de change par avance pour bien négocier et surtout bien recompter!

On trouve ensuite plusieurs ATM pour retirer des dongs dans Lao Cai.

Vietnam - Laos : Dien Bien Phu - Muang Mai

Sortir du Vietnam n'est qu'une simple formalité. Un coup de tampon, et c'est réglé. Côté Laos, par contre, c'est une autre histoire...

 

Mais d'abord, il faut terminer l'ascension du col (aller, il ne reste vraiment plus grand chose) et parcourir les quelques km qui nous séparent du poste Lao.

Lorsque nous arrivons, nous sommes quasiment les seuls touristes à vouloir passer. Pas de bus en vue. En théorie, donc, ça aurait pu être très rapide. Mais c'est sans compter sur le fait que les douanes Lao  sont très corrompues. Il est de rigueur de demander 1 ou 2 dollars de plus de frais de service. On le savait, on y était préparés. Mais pour nous, pas question d'encourager ces pratiques, on comptait bien y couper. Forts de ce qu'on avait pu lire sur d'autres blogs de voyageurs confrontés aux mêmes problèmes, on était totalement confiants sur le fait qu'un peu de négociation et de patience feraient l'affaire... Que neni! 

Ça commence mal, puisque les guichets sont placardés de grandes affiches pseudo officielles, annonçant les tarifs, signature et jolis tampons rouges à l'appui.

 

Le visa en lui même coûte de 30 à 42 dollars selon les pays (30 pour nous français). 

 

Déjà, au premier guichet, on nous demande 10 000 kip de plus de frais de visa. On tente bien de négocier, mais le type en face est lui aussi bien préparé. La menace d'un (faux) coup de fil à l'ambassade ne l'ébranle même pas et il demande même à ce qu'on lui passe le téléphone. Merde! Le fait qu'on ne veuille pas payer l'exaspère au plus haut point et il nous ferme le guichet au nez. On revient parlementer après notre soit disant discussion avec l'ambassade, lui expliquant qu'on sait que tout ça n'est que corruption, ce qui le vexe encore plus. Il nous sort alors des papiers "officiels" écrits en Lao  et joliment tamponnés pour se justifier et de colère, nous ferme à nouveau le guichet. Nous avons alors 2 possibilités : ou ravaler notre fierté et payer sans broncher, ou jouer à qui à le plus de temps à perdre, mais la partie semble mal engagée, ils ont l'air sacrement coriaces en face. D'autant plus que la partie se joue en 3 manches, c'est perdu d'avance. Nous devons nous rendre à l'évidence, nous n'avons pas la journée, et donc aucune chance, on se rend, non sans rechigner. 10 000 kip, donc, pour le visa. Puis 16 000 pour un fond de tourisme obscur. A ce prix là, on a même un reçu... Ça va loin la supercherie. Mais ce n'est pas fini. Notre passeport est transmis à un autre type dont la mission est de nous mettre un tampon à côté du visa : 20 000 kip (ben oui, l'autre ne pouvait pas le faire, quand même). Aller, juste pour le jeu, on tente de batailler. Il s'énerve instantanément, fourre nos passeports dans son tiroir, nous menace d'annuler notre visa et de nous renvoyer au Vietnam avant de se remettre sur son smartphone pour mieux nous ignorer. Aller rigole, c'était une blague, tu nous tamponne?

 

Au total, 46 000 kip chacun de frais supplémentaires, mais les tarifs peuvent varier selon les jours, et sont par exemple plus élevés le weekend. Pour une raison inconnue, nous avons échappé à la prise de température. 5 000 kips.

 

Le visa est payable en dollar, et les frais, indifféremment en kips ou dollars.

 

Le premier ATM côté Laos se situe à Muang Mai, à environ 30 km de la frontière (tout en descente). 

Laos - Cambodge

On avait eu beaucoup d'échos négatifs sur cette frontière, les douaniers étant réputés pour être corrompus et intransigeants. On s'attendait donc au pire... Et pourtant...

 

Les hostilités commencent à la sortie du Laos : le douanier nous demande 2$ chacun. Un simple "why? Stamp is free" suffit, il nous tamponne les passeports sans un mot et nous les rend immédiatement. On ne s'éternise pas et on file côté Cambodgien.

 

Comme des bleus, on tombe dans le panneau du contrôle médical, en même temps, le guichet a tout d'officiel. On ne réalise qu'une fois qu'on a le formulaire sur notre état de santé entre les mains et que l'on voit les chinois devant nous débourser quelques dollars pour une simple prise de température. Devant notre refus d'obtempérer, l'officier nous certifie que ça sera gratuit. OK. 

 

On se dirige ensuite vers les bureaux de l'immigration. Là encore, on nous annonce que c'est 30$ de visa + 5$ de frais de service. On sort notre plus grand sourire pour leur signifier notre incompréhension et leur rappeler que le tampon est gratuit et que le site de l'ambassade annonce bien 30$, pas plus. On a mis toutes les chances de notre côté en prévoyant l'appoint et en vidant notre portefeuille de tous billets superflux. Il ne faut pas plus de 5 minutes pour qu'on nous fasse discrètement passer au prochain guichet sans payer les "frais" supplémentaires. Craignaient-ils un esclandre devant les autres touristes qui attendaient? On croise les doigts jusqu'à l'obtention de tous les tampons et on deguerpi. On a encore du mal à y croire, mais contre toute attente, il aura été très facile d'esquiver les prétendus frais de service. Nous avons du tomber sur des douaniers plutôt sympa...

 

Passé la frontière, il est possible de changer de l'argent aux petits restos situés à quelques pas. Le premier ATM est quant à lui à Stung Treng, 60 km plus loin. Ils ne délivrent que des dollars mais on peut facilement les échanger contre des riels dans les hôtels ou restos par exemple.

Cambodge -Thaïlande : Pailin - Ban Pakkhad

Rien de plus facile : les formalités sont rapidement expédiées autant pour sortir du Cambodge que pour entrer en Thaïlande (pas besoin de visa pour les français) et en quelques minutes à peine, nous voilà de l'autre côté de la frontière.

 

Nous n'avons pas réussi à retirer de l'argent au distributeur situé immédiatement après la frontière, mais il y en a plein d'autres à Pong Nam Ron, 28 km plus loin.

Thaïlande - Birmanie : Mae Sot - Myawaddy

Le récépissé de demande du e-visa en poche (demande faite un mois plus tôt via internet) , le passage de frontière est assez rapide. Passage obligé au poste pour régler les formalités d'entrée et obtenir le tampon sur nos passeports, et quelques minutes plus tard, nous voilà en Birmanie.

 

On trouve plusieurs ATM à Myawaddy, quelques centaines de mètres à peine après la frontière. Il n'y a plus rien ensuite avant au moins la petite ville de Kawkareik.