Du 4 au 27 février 2017 | Birmanie | 6851 km |
Durant de notre première semaine à vélo, de Mae Sot à Yangon, nous étions prêts à déclarer la Birmanie comme un coup de cœur. Étrangement, ce sentiment s’est un (tout) petit peu estompé au cours des semaines qui ont suivi. Est-ce l’effet sac à dos? La perspective du retour de plus en plus concrète?
Nous avons trouvé ce pays incroyablement dépaysant, bien plus que ses voisins. Et pour cause, la culture birmane est bien différente du reste de l’Asie du sud est. ça a été pour nous un vent d’air frais qui souffle sur de nouvelles découvertes.
Chaleureux, souriants, élégants, accueillants, généreux, attentionnés, prévenants, curieux… Les birmans nous ont réservé un accueil extrêmement bienveillant, même dans les zones plus touristiques.
Depuis quelques années, le pays est en pleine transformation et s’ouvre progressivement au monde. Le mode de vie évolue (pour exemple, smartphones et distributeurs de billets, méconnus des birmans il y a peu, sont maintenant autant répandus que partout ailleurs) et le tourisme s’y développe à vitesse grand V.
Actuellement, il n’est toujours pas évident de sortir des sentiers battus, certaines régions étant encore interdites aux touristes ou à l’accès très restreint. De ce fait, tout le tourisme se concentre sur quelques lieux. Mais, globalement, nous ne nous sommes pas sentis submergés par des nuées de touristes. On est bien loin des plages thaïlandaises, des villes Laotiennes, d’Angkor ou de la baie d’Halong, mais on commence à ressentir les ravages d’un tourisme en plein essor. De ce point de vue, le lac Inle est peut être notre plus grande déception : les habitants des montagnes voisines semblent déjà bien habitués à voir débarquer les groupes de voyageurs par dizaines et l’accueil n’était pas aussi curieux qu’escompté. De même, la visite du lac Inle est maintenant une attraction bien rodée et il est difficile de s’écarter des circuits classiques. Le tout nous apparaît nettement moins authentique. Et que dire des (jeunes, voire très jeunes) vendeurs de souvenirs de Bagan, un peu trop collants à notre goût, qui nous harcèlent à coup de “c’est joli, c’est pas cher” en anglais, allemand, français et j’en passe... Ne vous méprenez pas, nous avons adoré ces merveilleux endroits, mais notre sentiment final est tout de même un peu mitigé.
Dire qu’il est désormais "trop tard" pour visiter le pays est très exagéré mais il faut espérer que le tourisme se développe de manière durable et que les birmans soient gagnants et ne tombent dans une spirale de “tout pour le tourisme quel qu’en soit le prix”. On peut toujours espérer...
Pour le coup, nous avons adoré la Birmanie à vélo et nous aurions certainement plus apprécié le voyage au volant de nos bolides qu’à bord d’un bus “VIP”. Nous avons d'autant plus apprécié que nous avons trouvé quelques endroits (monastères) pour camper malgré les "interdictions". On ne cesse de se le répéter, mais la liberté qu’offre le vélo est juste extraordinaire et décuple le plaisir du voyage.
Mais aussi, quelques réflexions, en vrac et dans le désordre :
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