Retour au nord du Laos


Retour dans le nord



- Les fêtes en famille, en mode backpack -

Du 16 au 29 décembre 2016 Laos 4378 km

Pour cette fin d'année, on pose les vélos une dizaine de jours. Le papa d'Elise nous rejoint pour les fêtes et nous retournons sur nos pas, dans le nord du Laos.


Vientiane, c'est noël avant l'heure

Nous vous avions laissés à Vientiane, fraîchement arrivés, avec un tout petit peu d’avance pour laisser nos vélos en pension chez un warmshower avant de retrouver le papa d’Élise, qui arrive le lendemain.

C’est en tuk-tuk que nous allons récupérer Benoît à l’aéroport. Ça nous fait tout drôle de redevenir des touristes “classiques”, mais il va falloir s’habituer, car pour les 10 jours à venir, nous voyagerons sac au dos. Par le plus grand des hasards, nous croisons Jeremi - avec qui nous avions pédalé quelques jours en Chine - dans le hall des arrivées, lui aussi venu récupérer une amie. L’occasion de recoller les dernières semaines en attendant nos visiteurs respectifs.

Sachant qu’après presque 4 mois loin de la maison, nous étions sacrément en manque de petits plaisirs bien de chez nous, Benoît n’est pas arrivé le sac vide. C’est avec l’eau à la bouche que nous découvrons son butin : du foie gras et une bonne bouteille de vin pour le réveillon, des kilos de fromage, des chocolats en pagaille, et cerise sur le gâteau, la surprise du chef : les délicieuses gaufrettes de Mamy Françoise! Un grand merci!!!

On fêtera ces retrouvailles autour d’un apéro au beaufort accompagné d'une beerlao, suivi d’un bon repas Lao.

Huummm!!!
Huummm!!!

Vientiane est une petite capitale paisible où il est agréable de se balader. Au programme : le marché, des temples, des bouddhas, des restos et encore des temples! Il y en a un peu partout dans le centre ville et aux alentours. Mais, mis à part ça, la ville n’a finalement que peu d’intérêt.

Le bouddha couché de Vientiane - That Luang
Le bouddha couché de Vientiane - That Luang

Le pays étant très étendu, et les trajets assez longs, on concentrera ces “vacances” dans le nord du pays. Un petit retour dans des contrées déjà traversées en vitesse à vélo au début de notre séjour.

Luang Prabang, Noël au soleil

Après deux jours à Vientiane, on prend donc un bus de nuit pour rejoindre Luang Prabang. Le trajet s'annonce plutôt confortable : de vraies couchettes doubles, réparties sur 2 étages. Seulement voilà, la longueur des couchettes se base sur le standard Lao qui dépasse rarement 1m70 et elles sont de plus assez etroites… Autant dire qu'il ne faut pas avoir peur de la promiscuité quand on ne connaît pas son voisin. Benoît commence d'ailleurs à s'inquiéter sérieusement, mais il arrive à négocier une couchette pour lui tout seul après avoir expliqué que son gabarit ne lui permettait pas de partager. D'autres n’auront pas cette chance. De notre côté, nous récupérons une couchette pour deux : on s’en sort bien! C’est donc parti pour une dizaine d’heure sur une route de montagne chaotique, et une pause dîner dans un routier à 3h du matin. Celle là, on aurait pu s'en passer. Résultat, quand nous arrivons à Luang Prabang au petit matin les mines sont bien fatiguées. Et dans ces cas là, rien de tel qu’un bon petit déj avec croissants frais, baguette et jus d’orange frais pour s’en remettre! Dans cette ville encore plus qu’ailleurs, l’influence française a laissé des traces (l’autre principal héritage étant la pétanque).

Ça va, t'es bien installé?
Ça va, t'es bien installé?

Installée à la confluence entre le Mékong et la rivière Nam Khan, Luang Prabang est beaucoup plus charmante que Vientiane. Le centre historique et touristique à un cachet certain, avec ses maisons coloniales, ses temples tout aussi nombreux, ses petites ruelles où il est très agréable de se balader, et la vue ouverte sur le Mékong qui offre une vue magnifique au soleil couchant.

Justement, le coucher de soleil, parlons-en... On nous avait dit qu’il ne fallait surtout pas rater le coucher de soleil depuis le temple de la montagne Phousi qui surplombe la ville. Eh bien, si on pouvait attraper la personne qui nous a dit ça…. (Je crois qu’il s’appelle lonely ou routard… on a un petit doute). Non seulement, ce soir là, le coucher de soleil n’avait rien d'exceptionnel (bon, on peut pas trop en demander non plus), mais la horde de chinois (parmi d'autres touristes, ne commençons pas à stigmatiser) autour de nous a fini par déplacer le spectacle sur cette cacophonie et tout ces appareils photos, gâchant un peu (beaucoup) ce moment qui aurait pu être agréable. Finalement, Benoît et Nico se sont même accordés à dire que le super raccourci escarpé d’Élise qui nous a fait arriver direct au sommet sans payer (parce que oui, payer pour un coucher de soleil, ça nous gonfle un peu), n’était pas si mal. Même s’il a fallu enjamber les rambardes devant tout le monde (ils n’y ont vu que du feu, la version officielle étant que l’on s’était trompé de chemin)

Oh le beau coucher de soleil!
Oh le beau coucher de soleil!

Tous les soirs, dès la nuit tombée, les rues s'animent. Un marché de nuit prend place dans la rue principale, fermée à la circulation pour l’occasion. On y retrouve toutes sortes d’artisanat plus ou moins local. Un peu plus loin, une ruelle accueille des stands de street food parfait pour découvrir la cuisine locale dans une ambiance dépaysante! Les stands de saucisse de Luang Prabang, de salade de papaye (épicée), de samoussas, de grillades et les buffets se succèdent pour notre plus grand bonheur!

Street food de Luang Prabang
Street food de Luang Prabang

Nous décidons de nous arrêter ici quelques jours pour profiter de la ville et des alentours.

Notre première escapade vers la grotte de Pak Ou est plutôt décevante : après 2h de bateau sur le Mekong, et une petite pause forcée dans un village de tisserands, où les stands d’écharpes se succèdent (on retrouve d’ailleurs les même stands sur le marché de nuit de Luang Prabang), on arrive enfin dans une petite grotte où sont amassés des centaines de mini bouddhas. Si ce rassemblement de bouddha est impressionnant, la grotte en elle-même présente peu d'intérêt. Peut être que la foule nous a empêché de profiter du côté spirituel du lieux, mais on reste un peu sur notre faim.. Qu’à cela ne tienne, après 1h30 pour redescendre le Mekong (la balade aura eu le mérite d’être agréable), on arrive à Luang Prabang à temps pour se faire un bon petit resto :) 

Les bouddhas de Pak Ou
Les bouddhas de Pak Ou

Pour la deuxième excursion, on loue des scooters et partons à la découverte de la campagne environnante et surtout des chutes de Kuang Si, à une trentaine de km au sud-ouest de la ville. Sur la route, nous croisons quelques petits villages et des temples (encore et toujours). Voulant éviter le flot de visiteurs, nous arrivons aux chutes dans la matinée. Et là, on doit bien avouer qu’on a été bluffés! Les vasques d’un magnifique bleu laiteux, presque turquoise, et les cascades se succèdent au milieu d’une forêt luxuriante et d’arbres majestueux. Vraiment de toute beauté! Après une petite balade pour profiter de la quiétude matinale des lieux, et un pique-nique au beaufort (on vous a dit qu’on avait des kilos à écouler), on en profite pour prendre un bain rafraîchissant avec Elicola. A cette heure-ci, nous ne sommes évidemment plus seuls, mais la baignade reste bien agréable! Humm, pas mal pour un 24 décembre… 

Les cascades de Kuang Si
Les cascades de Kuang Si

On finira ce réveillon autour d’un apéro foie gras - Bordeaux. Parait-il que ça ne va pas trop ensemble… franchement, on va pas faire les fines bouches. Et pour couronner le tout, on s’offre un délicieux dîner Lao dans un cadre absolument magnifique : des plats typiques aux saveurs variées, en terrasse au bord d’un bassin fleuri de nénuphars (et même classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, rien que ça), sous une douce lumière tamisée. Eh oui, on ne se refuse rien, c’est noël!

Joyeux noël!
Joyeux noël!

Cette année, le père noël a bien compris que nous ne pouvions pas recevoir de cadeaux matériels, d’une part parce que nous n’avions besoin de rien, d’autre part parce que nos sacoches ne sont pas sa hotte : la place est limitée, et le poids compté. Pour autant, il est quand même passé, et en ce 25 décembre, nous n’avons pas failli à la tradition : nous avons savouré un copieux repas.

Sauf qu’aujourd’hui, c’est nous qui passons derrière les fourneaux : après un petit tour au marché, à la découverte des produits, condiments et aliments qui composent la cuisine Lao, aussi riche que savoureuse, et que nous connaissons mal, voire pas du tout, nous nous retrouvons à couper, émincer, piler, cuisiner… et enfin déguster de délicieux petits plats. Au menu : du laap (viande émincée et divinement assaisonnée), rouleaux de printemps, curry au lait de coco, salade de papaye et j'en passe… Si l’on fait abstraction de madame-je-sais-tout-première-de-la-classe-lèche-bottes qui se verrait bien prendre la place de la chef pour nous donner un cours, le groupe est plutôt sympathique et nous passons un super moment. Espérons que nous saurons reproduire ces plats une fois rentrés...

C'est du bon boulot ça!
C'est du bon boulot ça!

Chaque jour au lever du soleil, se déroule le tak bat, la quête matinale des moines qui ont renoncé à tout bien matériels et qui ne vivent que de l’aumône. Avant même le lever du jour, les habitants s’installent sur des tapis placés stratégiquement sur les trottoirs et préparent leurs offrandes, principalement du riz, mais aussi des fruits, des gâteaux et d’autres friandises. Les moines, drapés de leurs robes safran, leur bol d’aumône en bandoulière, sortent à la queue leu leu des monastères, du plus aîné au plus novice. Malheureusement, la cérémonie prend aujourd'hui un certain côté malsain : on y vient comme on assisterait à un spectacle, et les tours operator l'ont bien compris, puisque les hordes de touristes, dont les mini-bus encombrent les trottoirs, s'y pressent. Mais ce qui nous interpelle le plus, ce sont ces touristes (aller, soyons honnêtes, principalement des Chinois), qui ne font preuve d'aucune retenue, n’hésitant pas à coller leurs gros objectifs sous le nez des moines, voire à leur barrer le chemin pour un selfie ou à mettre en scène un don pour la photo souvenir. Difficile de rester en retrait, nous finissons à nous mêler à la foule, tant celle-ci nous empêche de voir quoi que ce soit. Sentiment mitigé donc, pour ce rituel sacré devenu une “attraction” touristique.

Le défilé des moines.
Le défilé des moines.

Muang Ngoi, la pause détente

Rappelez vous, Muang Ngoi, c’était ce petit village paisible sur les rives de la Nam Ou, dans lequel nous avions fait une halte de quelques jours début décembre, lors de notre traversée du nord Laos à vélo. A ce moment là, nous ne nous étions pas encore concertés sur le programme des vacances en famille; Benoît avait pourtant bien envie d'y aller. Nous y sommes donc retournés ensemble. Depuis Luang Prabang, il faut d’abord rejoindre Nong Khiaw : 4h de bus en perspective. Mais lorsque nous arrivons à la gare routière, on nous explique que le bus est en fait un gros tuk tuk. Après un petit moment d'hésitation, nous nous entassons à l'arrière du véhicule, sur des planches en bois. Benoît récupère la meilleure place, à côté d’un papy qui a dû abuser un peu trop du lao lao (qu’ils aiment appeler lao whisky, alors qu’il s’agit en fait d’alcool de riz). Il passe le voyage à vomir ses trippes d’abord par la “fenêtre”, puis dans un sac plastique et enfin directement dans le tuk tuk… Charmant! On fera également une pause dans un “garage”, le chauffeur ayant un doute sur ses pneus arrières. Mais finalement tout va bien, le pneu est juste déchiré, et après avoir enlevé ce bout de gomme qui dépassait, nous voilà repartis pour les 50 derniers km… pas très rassurant tout ça, surtout vu l’état de la route! Au retour, promis, on essaie de prendre un “vrai” bus. 

Arrêt aux stands pour "réparer" le pneu pendant que notre ami cuve
Arrêt aux stands pour "réparer" le pneu pendant que notre ami cuve

De Nong Khiaw, nous remontons la rivière Nam Ou, où l'on côtoie pêcheurs sur leurs pirogues et buffles qui se rafraîchissent ou se reposent, avant d'arriver enfin à Muang Ngoi 1h plus tard. Nous y retrouvons les bungalows en bord de rivière laissé quelques jours plus tôt. L’ambiance est toujours aussi décontractée, et nous reprenons rapidement nos marques confortablement installé dans les hamacs. Pas grand chose à faire dans les environs, si ce n'est justement faire la sieste dans un hamac ou aller à la découverte de villages plus reculés. Cette fois-ci, nous décidons d'aller vers Ban Hoy Seen, à quelques km de là. La balade est très bucolique, au milieu des champs, des monts karstiques et le long d’une petite rivière. Celle-ci est d’ailleurs aménagée de très petites turbines alimentant sans doute quelques ampoules dans le village. On s’offre une pause rafraîchissement dans ce village animé où les uns construisent de nouvelles maisons, pendant que d’autres tissent des paniers, que des enfants jouent à la pétanque ou s’exercent à la machette, avant de rebrousser chemin.

Fabrication de panier à sticky rice
Fabrication de panier à sticky rice

Le retour à Luang Prabang se passera sans encombre, dans un mini bus, ce qui est finalement moins sympa, puisque nous n'avons rien à raconter ;)

Vang Vieng, on touche le fond pour mieux s'envoyer en l'air

Nous avions trouvé la route entre Luang Prabang et Vang Vieng superbe lors de notre premier passage à vélo. Notre impression se confirme lors de notre traversée en bus. A cela près que nous ne pouvons pas profiter de la même manière de cette vue splendide qui s’offre à nous, contraints de l’observer derrière une vitre sale et fissurée. Le trajet s’éternise sur cette route sinueuse et en mauvais état (pas qu’elle se soit détériorée en quelques semaines, mais nous sommes bien plus secoués sur nos sièges que sur nos selles), et après une pause déjeuner à 15h, à une heure de l'arrivée, dont on se serait bien passé, nous sommes déposés à la gare routière située en dehors de la ville. 

Vang Vieng est une ville sans grand intérêt (enfin selon nous, chacun ses goûts) dont la réputation de débauche la précède. Repère de jeunes backpackers en mal de sensations fortes, qui viennent ici pour le tubing - l’activité phare qui a fait la renommée de la ville et qui consiste à descendre la rivière sur une chambre à air de camion, tout en faisant la tournée des bars - ou pour traîner devant les épisodes de friends qui tournent en boucle dans tous les bars (il faut le voir pour le croire), après une soirée (trop) arrosée. Suite à de nombreuses dérives et décès de touristes au cours des dernières années, le gouvernement a décidé de calmer le jeu et de réorienter le tourisme vers des activités plus nature, en façade tout du moins. Toujours est-il que lors de notre passage, l’atmosphère était plutôt calme, mais vous l’aurez compris, on n’est pas vraiment fans de cette ville; si nous nous arrêtons ici, c’est surtout pour les environs qui valent franchement la peine.

Les environs de Vang Vieng vus du ciel
Les environs de Vang Vieng vus du ciel

Mais là, c'est le drame! A peine installés dans une guesthouse, Nico réalise que nous avons oublié un appareil photo dans le bus. Gros coup de stress, c’est la panique totale! Devant l’urgence, il s’empresse de retourner à la gare routière. Le bus est toujours là, mais le chauffeur, tout comme le service de nettoyage, rejetant chacun la faute sur l’autre, affirment n’avoir rien trouvé. Il reviendra bredouille plus d’une heure plus tard, après avoir tenté de discuter avec le chauffeur et fouillé le bus de fond en comble. Il faut se rendre à l'évidence, on nous l’a volé… C’est la boule au ventre que nous nous endormons ce soir là. Mais on ne s’avoue pas vaincus pour autant, plusieurs locaux nous ayant soufflé que les chauffeurs étant parfois un peu voleurs, nous décidons de retourner à la gare le lendemain matin, avant d'aller porter plainte auprès de la police. Le bus est sur le départ. Notre chauffeur, toujours aussi exécrable, nie en bloc. Élise procède à une nouvelle fouille (intégrale) du bus… et oh surprise, elle trouve dans le sac du chauffeur, un coussin que Benoît avait lui aussi oublié la veille. L’espoir renaît. Mais toujours pas d’appareil photo. Merde, ils l’ont bien caché! On va vous la faire courte, mais cette histoire se finit chez les flics, avec notre voleur de chauffeur (car oui, maintenant, nous sommes plus que convaincus que c’est lui). Sauf que les officiers ne sont pas franchement enclins à nous aider, nous expliquant que nous n’avons pas d’appareil, donc pas de preuve (sans blague), que de toutes façons, nous avons une assurance qui se fera un plaisir de prendre ça en charge (les pigeons), que nous sommes les seuls fautifs (avouons le, mais pas devant eux, on est franchement de gros boulets) et rechignant à prendre notre déposition (ferait-on augmenter leurs stats de délinquance?). On a bien fini par proposer un généreux pot de vin, en vain. Et pourtant, ils ont étudié la proposition… (une preuve s’il en fallait). Face à tant d’injustice, de colère, de rage et de dépit, Élise (qui cette fois n’a pas eu à trop se forcer), craque. Tu crois que ça les aurait attendris? Presque… ils reparlent du backchish… mais non. Merde, c’était notre dernière carte. La partie est finie, il ne nous reste plus que nos yeux pour pleurer et voir le bus partir avec 1h30 de retard. Nous sommes sincèrement désolés pour tous ces touristes qui ont patiemment attendu et à la place desquels on aurait pété un câble. On est dépités, dégoûtés, écoeurés. Contrairement aux apparences, ceci était bien la version courte de l’histoire, on avait besoin de se défouler.

Mais heureusement, Vang Vieng, ce n’est pas que ça. C’est aussi un autre très beau cadeau de noël qui nous a emmené voir le lever du soleil depuis les airs, dans la nacelle d’une montgolfière. Une grande première pour nous trois et un vol fabuleux, avec une vue panoramique sur la vallée, la ville et les villages alentours, les pics karstiques, le tout sublimé par cette si belle lumière de lever du jour. Un moment magique, en apesanteur à quelques centaines de mètres au dessus de la terre ferme. 

Vang Vieng au petit matin
Vang Vieng au petit matin

Ces mêmes pics, nous sommes par la suite retournés les voir de plus près, lors d’une nouvelle virée à scooter. Notre première escale n’est autre que le prétentieusement nommé blue lagoon. Rien à voir avec son homonyme Islandais. Ici, il s’agit d’un mini tronçon de rivière où batifolent des touristes en gilet de sauvetage, pendant que d’autres jouent à Tarzan depuis un arbre en surplomb. Vu la fréquentation du lieu, on passe sur la baignade et nous contentons de la visite de la grotte adjacente. Un poil décevante elle aussi : elle offre assez peu de formations spectaculaires, mais tout de même de jolis jeux de lumière à travers les larges ouvertures. On passe rapidement notre chemin et poursuivons notre boucle sur une route qui se transforme rapidement en piste. N’étant pas venus pour faire le grand chelem spéléo, on zappe de multiples grottes sur notre route, qui longe de très beaux pics karstiques envahis de jungle. La piste traverse de petits villages tranquilles où les habitants semblent totalement indifférents au passage des touristes. Sur le chemin du retour, nous faisons une halte au piton Pha Neung. Une courte, mais abrupte, ascension, nous mène à un superbe point de vue. Du sommet, on peut admirer les environs à presque 360 degrés, pour une véritable carte postale de rizières compartimentées d’où émergent des massifs karstiques. On reste un bon moment à regarder le soleil se coucher, avant de rebrousser chemin vers Vang Vieng.

Coucher de soleil sur les pics karstiques
Coucher de soleil sur les pics karstiques

Nous reprenons ensuite la route de Vientiane, Benoît reprenant l’avion du retour. Nous en profitons pour lui laisser nos doudounes, bonnets, gants et autres affaires devenues inutiles en Asie du Sud est, et troquer nos gros duvets contre des plus fins. Nous reprendrons la route bien plus légers (aller, sans rancune, on a aussi gagné le poids de l’appareil photo), quoique, il nous reste encore un bon bout de comté... En tous cas, merci Papa/Benoît, nous avons passé de super "vacances"!

On se rend compte en se relisant, qu’on parle beaucoup de bouffe dans cet article… mais c’est que finalement, noël à l’autre bout du monde c’est presque comme à la maison : une orgie de bon petits plats et quelques kilos supplémentaires à la fin des vacances. Pour nous aussi, la reprise va être rude...

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